Pygocentrus piraya
Noms communs
Giant red-bellied piranha, Rio São Francisco piranha, Piraya piranha.
Répartition
Pygocentrus piraya (comme Serrasalmus brandtii), se trouve uniquement dans le Rio San Francisco, au Sud du Brésil.
Historique
1816 : Référencé par Cuvier sous l’appellation Pygocentrus piraya
1829 : Référencé par Agassiz sous l’appellation Pygocentrus piranha
1860 : Référencé par Kner sous l’appellation Pygocentrus dorsalis
Biologie
Taille : 50cm maximum relevé dans la nature
Morphologie :
Les clés de distinction du Pygocentrus piraya sont :
– “Flammes” jaune/orange sur le corps
– Oeil (iris) jaune/orange, pigmentation noire des extrémités hautes et basses
– Tâches quasi-inexistantes chez le juvénile
– Nageoire adipeuse rayée (sur les spécimens de plus de 25cm)
Mode de vie
Comme précisé plus haut, le piraya ne se trouve que dans le Rio San Francisco, ce qui en fait une espèce relativement rare. De plus, une bonne partie de la région étant occupée par des milices en charge de surveiller les plantations locales de coca, peu de pêcheurs osent s’aventurer sur ce fleuve qu’ils qualifient de “dangereux”. Ce phénomène a un impact direct sur son prix de vente, souvent prohibitif les très rares fois ou ce poisson atteint les bacs de nos commerçants.
P. piraya partage les eaux du San Francisco avec une seule autre espèce de piranha : Serrasalmus brandtii (gold piranha).
Croissance
P. piraya est sans aucun doute le plus grand représentant du genre Pygocentrus ; ce qui lui vaut parfois l’appellation de “King piranha” par les populations locales.
Si l’on a enregistré certains individus à plus de 45cm en milieu naturel, p. piraya dépasse rarement 35cm en captivité. Cette importante différence est retrouvée chez la plupart des espèces de grande taille comme s. rhombeus et s. manuelli par exemple, ce qui est certainement la preuve que le volume des aquariums dédiés à la maintenance de ces espèces n’est pas suffisant.
La croissance de P. piraya en captivité est similaire à celle des autres espèces du genre Pygocentrus : rapide jusqu’à environ 15cm, puis de plus en plus lente par la suite.
Reproduction en captivité
Jamais obtenue en aquarium et problématique. Les femelles sont systématiquement éliminés pendant les prémices de reproduction. La raison de ce cannibalisme est encore inconnue. Certaine rumeurs prétendent qu’il serait élevé dans certaines zones extérieures au Rio San Francisco.
Maintenance en aquarium
Comportement :
L’espèce du genre Pygocentrus la plus agressive après le caribe. Elle est également réputée pour être la moins craintive de toutes.
Des aquariophiles ont souvent fait le même constat : bien que relativement paisible à l’état juvénile ou subadulte, l’adulte a tendance, sans signe avant-coureurs, à éliminer certains ses congénères. Mais pas n’importe lesquels. En effet, après dissection, il s’est avéré que ces individus étaient souvent des femelles gravides (c’est d’ailleurs souvent de cette manière que ces personnes ont été capables de sexer les individus éliminés). Aucune explication n’a pour l’instant été donnée à ce phénomène. Nous ne nous avancerons pas à dire que l’espèce craint prématurément le risque de surpopulation mais il est fort probable que le manque d’espace en soit l’origine.
Volume requis :
Pour la maintenance d’un groupe d’adultes, il ne faudrait pas descendre en dessous de 1000L. Afin de déterminer la taille du banc, Il est d’usage de considérer que 200L (au moins) par individu sont nécessaires. Ce poisson est rarissime et très cher, il ne sert donc à rien de l’acheter si on ne peut pas faire face aux contraintes occasionnées par sa taille démesurée. Au niveau des dimensions, 200x70x70 pour 3 /4 est le stict minimum. 250x80x70 est un bac adapté pour 4/5 adultes.
Agencement de l’aquarium :
Comme tous les Pygocentrus, il aime nager en pleine eau mais il apprécie les zones d’ombre pour se replier en cas de stress. Offrez-lui un nombre suffisant de cachettes et plantes flottantes et évitez un éclairage trop intense.
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